Salles nouvelles.
Le musée de la connerie. Nouvelles salles.
Deux nouvelles salles, fort intéressantes ont été ouvertes.
La salle du kitch.
Ici sont évoqué, nombreux documents à l’appui, les « bibelots décoratifs » destinés aux touristes. En Europe, l’Espagne semble bien être passée maître dans le domaine du kitch de masse. Diverses horreurs, pas très chères, sont rangées à perte de vue sur les étales des magasins à touristes. L’ennui pousse normalement ces derniers à entrer dans ces lieux étranges peuplés d’objets inutiles. L’effet de masse rend ces lieux fascinants. Le désoeuvrement et l’abrutissement des vacances à la plage « all in » poussent à l’achat…aussitôt regretté. Le musée s’est enrichi d’une importante collection de ces objets regrettables qui font parfois , entre initiés l’objet d’un concours ( à celui qui rapportera de vacances l’objet le plus con).
Toutefois,le sens et la valeur du kitch restent matière à discussion, parfois passionnées.
Ce qui est kitch pour toi ne l’est pas pour moi. Finalement, le taureau en plastique qui chante « toréador prend garde » quand on lui tire la queue est-il à proscrire ou à encourager ?
Devons-nous rappeler les querelles épiques devant tribunaux à propos des fameux nains de jardins. Un mouvement de libération des nains de jardin avait sévi dans quelques régions au grand dan des propriétaires étonnés et même scandalisés. Les juges, imperturbables, avaient tranché en faveur du droit à la propriété privée fût-elle de mauvais goût.
Voila de la petite connerie pas méchante qu’il nous plait d’évoquer dans le cadre de notre muséologie souriante.
La salle « haloween ».
Ici, c’est moins drôle, il s’agit de développer le goût de l’horreur pour amuser les enfants !! C’est le triomphe du mauvais goût, du macabre commercialisé sans vergogne. Trouver intéressant d’attacher un squelette, grandeur nature, sur la porte de son domicile, à la veille de la Toussaint semble vraiment consternant.
Quelle insulte pour les gens ayant un deuil récent à surmonter !
Notre société permissive et mercantile jusqu’à l’écoeurement, accepte bien volontiers ce genre de connerie. On constate même que pas mal d’instituteurs favorisent cette mode regrettable alors que d’autre part, ils semblent ignorer définitivement les traditions, belles ,authentiques et fraîches de la fête du printemps par exemple.
Nous sommes sans doute ici face à un bel exemple de pollution mentale.
La pollution mentale, très présente dans nos sociétés, (bourrage de crâne publicitaire, idéologies du chacun pour soi, du culte du champion, du désintérêt pour les perdants et le victimes ,etc) est sans doute la pire des pollutions.
Cette salle où est présentée une fort belle collection d’objets macabres autant que débiles, fait de plastique véritable, a pour but de dénoncer ces fientes du cerveau humain, très fatigué à certains moments.